Agglo : face à l’urgence, nos propositions aux élus pour un plan climat qui rassemble

Aux élus communautaires

 

Face à l’urgence, nos propositions pour un plan climat qui rassemble, investisse massivement dans les économies d’énergies et l’aide aux habitants face à la hausse des prix de l’énergie.

Il est impensable que le Plan climat ne prenne pas en compte la situation nouvelle créée par les conséquences de la guerre en Ukraine.

 

Pourtant, la dérive autoritaire du président Fountaine s'est accentuée ces derniers jours en arrachant (à une voix) au bureau communautaire l'accord pour un projet de méthanisation à Sainte-Soulle, qui s'ajouterait aux éoliennes à proximité. 18 maires scandalisés ont quitté la séance. JF Fountaine a même dû publier un communiqué d'élus défendant le projet...contre les autres élus de sa propre majorité !

Nous avions écrit, début 2021, que les éoliennes sont le totem emblématique d’une gestion autoritaire de plus en plus contestée de l’Agglomération. Propos prémonitoires…Quid du « pacte de gouvernance » pourtant voté au Conseil communautaire ? Quid des promesses de la vice-présidente en charge de la « démocratie participative » ?

Jusqu'où "Rupella first" va-t-elle entraîner l'Agglomération, imposer éoliennes et méthaniseur dans nos villages ?

Récemment encore, les trois académies (Sciences, médecine et beaux-Arts), pourtant favorables à un "mix-énergétique", viennent de tirer la sonnette d'alarme sur les éoliennes imposées aux populations rurales, qui présentent des risques pour la santé et l'environnement, et dévastent nos paysages. Voir le rapport en ligne.

Mais l'Agglo préfère écouter les promoteurs éoliens et Barbara Pompili…

On ne sauvera pas la planète en sacrifiant le cadre de vie des 45 860 habitants de l’est de l’agglomération avec 30 éoliennes.

On ne sauvera pas la planète en divisant comme jamais auparavant les élus de l’Agglomération.

Le Guide paysager pro-éolien a fait un flop !

Sa présentation au Conseil communautaire du 16 décembre a montré la vacuité d’élus rochelais qui refusent d’entendre l’opposition massive aux projets éoliens dans l’est du territoire.

Lors de ce Conseil, les débats, les oppositions de nombreux élus, la lettre des 18 maires, ont mis en lumière la réalité de ce guide : un cheval de Troie pro-éolien. Mais qui a fait un grand flop politique. Jamais, les élus de l’Agglomération n’ont autant été divisés.

Le PCAET : une nouvelle étape pour verrouiller le débat.

Ce Plan climat est très loin de répondre aux enjeux actuels dans de nombreux domaines. Les éoliennes sont devenues un totem brandi pour faire croire à des ambitions majeures. C’est une raison de plus pour refuser ce Plan climat en l’état. On ne peut pas prétendre sauver la planète en sacrifiant une -grande- partie des habitants.

D’autant que l’État va revoir son Plan pluriannuel de l’énergie (PPE) dans le prolongement des élections et de la guerre en Ukraine. L’éolien lui-même est de plus en plus questionné. En effet, que cela plaise ou non à certains, le mix énergétique actuel sera revu au regard des urgences climatiques et des retours d’expériences, comme en Allemagne, le « bon élève » de l’éolien qui dépend du gaz russe.

Nous aimerions également entendre les élus soutenant les projets EOLISE et ENGIE à propos de ce que nous avons dénoncé : Engie qui importe du gaz de schiste des États-Unis et du gaz de Russie, EOLISE qui organise un montage financier offshore pour se soustraire à l’impôt.

Un moratoire éolien pour faire plus et mieux.

Vent debout propose d’acter au Conseil communautaire l’exigence d’un moratoire sur les projets éoliens et de ne pas inclure l’éolien dans le PCAET à ce stade. C’est cette exigence qui doit être portée auprès du préfet, et non un guide de complaisance paysagère.

La guerre en Ukraine doit aussi nous interroger sur l’urgence d’accompagner nos concitoyens face à la hausse des coûts de l’énergie. Aucune éolienne ne répond à l’urgence de la situation.

Faire cela permettrait, non pas de ne rien faire, mais au contraire de concentrer les efforts et les financements vers de multiples actions rapidement possibles qui, elles, feront consensus. Il y a une urgence nouvelle, par exemple, à lutter contre la précarité énergétique et à agir massivement pour les économies d’énergie face à la hausse des prix. Urgences quasi ignorées dans ce plan climat qui, par contre, oublie de réinterroger les subventions à l’aéroport.

Des États généraux de la transition.

Il faut engager -enfin- un débat citoyen sur la transition énergétique, et pas seulement dans le cadre étriqué décidé par quelques élus. Nous renouvelons notre proposition d’États généraux de la transition. Certains territoires s’engagent déjà dans cette démarche. Et parfois même à l’initiative du préfet !

Le 10 mars, nous demandons aux élus :

®    De refuser ce mauvais plan climat qui sacrifie 45 860 habitants de l'est de l'agglomération avec des éoliennes, divise élus et habitants ;

®    D’acter un moratoire pour élaborer un nouveau plan plus ambitieux, priorisant les économies d'énergies, travaillant à réduire beaucoup plus les sources d'émission de gaz à effet de serre sur l'Agglomération (Port, aéroport, logements, transports, ...) avec de vraies ruptures écologiques, apportant de réelles aides aux habitants. C'est une urgence inédite face à la situation internationale ;

®    De repousser la révision précipitée du PLUI qui veut acter l'implantation d'éoliennes près des habitations, afin de se donner le temps d'élaborer de nouvelles propositions qui respectent tous les habitants. D’autant que la loi 3DS du 21 février 2022 permet d’imposer, avec les PLUI, de nouvelles contraintes pour empêcher la prolifération des éoliennes.

 

Vent debout, pour sa part, ne ménagera pas ses efforts pour que la voix des habitants de l’est du territoire ne soit plus reléguée en périphérie de la démocratie locale et soit enfin entendue.