Adresse aux candidates et aux candidats du territoire rochelais

au Conseil départemental de Charente-Maritime et au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Mesdames, Messieurs,
Il nous paraît nécessaire de placer le sujet éolien dans le débat démocratique précédant l’élection des 20 et 27 juin prochains.
Notre association a déjà eu l’occasion de rencontrer certains d’entre vous en tant que maires des communes de la CDA de La Rochelle et ces échanges ont le plus souvent permis de dégager une grande convergence de vues face aux projets éoliens, à la défiguration des paysages ruraux, aux nombreuses nuisances écologiques, environnementales, économiques et sanitaires qu’ils entraîneraient. Nous avons dénoncé la politique de la CDA que nous avons qualifiée de « Rupella first » et les contradictions du projet « La Rochelle territoire zéro carbone ».
Nous avons retenu de ces échanges la nécessité impérieuse de redéfinir un projet énergétique de territoire centré sur les économies d’énergies, avant de défigurer nos paysages pour des décennies, sans retour en arrière possible, puisque livrés aux promoteurs privés.
Sans nier les différentes approches sur l’éolien, il nous semble possible de nous rassembler autour d’un objectif partagé : un moratoire de deux ans sur l’implantation d’éoliennes. Obtenir une réglementation beaucoup plus contraignante, en particulier sur la distance minimum entre les éoliennes et les habitations et sur la saturation des paysages, est indispensable. Ce moratoire pourrait être mis à profit pour redéfinir les différents schémas et plans locaux ou régionaux (PCAET, PLUI, SCoT, SRADDET, …) en concertation avec les habitants et les élus.
Oui, il y a urgence climatique !  C’est la raison pour laquelle il ne faut pas se tromper de réponse en sacrifiant un territoire rural dont les générations futures auront besoin. Agir pour la planète, c’est aussi préserver l’avenir, la ruralité et ses habitants, d’implantations sauvages d’éoliennes qui marqueraient nos vies pour des décennies. De plus, comment faire évoluer les zones rurales et agricoles vers une transition écologique vertueuse si elles sont minées par des éoliennes ? L'humain, son cadre de vie, la notion de bien-être, font bien partie de l'environnement. Et pas seulement en centre-ville ou sur le littoral.
Nous aurons, dans les prochains mois, l’occasion de revenir vers les élus communautaires et les maires de l’Agglomération rochelaise, mais, dans l’immédiat, nous souhaitons connaître une position clairement affirmée par les candidats aux élections départementales et régionales, en particulier sur les projets du territoire rochelais, pour :
  • Rejeter l’implantation d’une trentaine d’éoliennes sur la CDA, prévues pour au moins 40 ans (durée des baux de location de terres par les promoteurs) à proximité des habitations.
  • Demander officiellement au Préfet et au gouvernement de suspendre tous les projets en cours,
  • Organiser de vrais débats entre élus et habitants,
  • Maintenir et renforcer l’observatoire départemental de l’éolien,
  • Soutenir notre demande d’un moratoire.
Mesdames et Messieurs les candidats, nous vous remercions à l’avance de l’attention toute particulière que vous porterez à notre demande et nous restons disponibles pour toute rencontre que vous jugerez utile.  Dans l’attente de votre réponse que nous ne manquerons pas de faire connaître, bien respectueusement.

Pour l’association Vent debout – terres rochelaises, le président,
Philippe Deracourt.
Vérines, le 6 juin 2021