La COM21 d'EOLISE : 21 tromperies d'un promoteur éolien


Vent debout a publié, sous la forme de 21 billets "tromperie", ses premières remarques au « Résumé non technique de l’étude d’impact sur l’environnement et la santé du parc éolien nord N11 » du promoteur EOLISE. Il est téléchargeable ici. Vous pouvez retrouver toutes les tromperies publiées sur le site avec le #21Tromperies.
Les 21 tromperies sont également téléchargeables en Pdf

LES 21 TROMPERIES

Analyse page à page du « résumé non technique » de la société ÉOLISE.


TROMPERIE n°01 - ÉOLISE et le local poitevin.

ÉOLISE (p4) « est une société française et indépendante basée à proximité de Poitiers en Nouvelle Aquitaine ».

Vent debout : c’est vrai pour le bureau d’études arrivé en Poitou en 2019 depuis le nord de la France. Mais nous avons démontré comment le montage financier ÉOLISE implique des sociétés offshores basées en Belgique et au Luxembourg qui sont les seuls actionnaires des quatre sociétés d’exploitation EOLIENNE D’AUNIS 1, 2, 3 et 4. Et donc bénéficiaires des profits réalisés en France, avec un régime fiscal avantageux. Le Monde a publié un dossier très complet sur ces montages financiers (OpenLux)

Voir l’article sur notre site.

 

TROMPERIE n°02 - ÉOLISE, le choix du fabricant et le poste source.


ÉOLISE (p5) annonce 5 éoliennes de 5,6 MW chacune, une hauteur sommitale du mât à 145 m et des pales à 200m. Mais « le choix du modèle n’est pas arrêté au moment du dépôt du dossier ».

Vent debout : ÉOLISE peut faire fabriquer les éoliennes où elle veut, y compris hors de France. Ce qui est très probable au vu de ses précédents chantiers.

ÉOLISE évoque aussi que « Le poste source se substitue au poste de livraison ».

Vent debout : un poste source (5 000 m2 bétonnés) n’est pas du tout la même chose, par son ampleur, qu’un poste de livraison. L’implantation se fait le plus souvent à ciel ouvert.

 

TROMPERIE n°03 - ÉOLISE et les « chemins d’accès ».

ÉOLISE (p7) « les chemins déjà existants seront renforcés et mis en conformité avec les normes fournies par les constructeurs, et de nouveaux chemins seront créés. Ils serviront comme chemins agricoles et comme voies d’accès aux éoliennes pour les équipes de maintenance pendant la période d’exploitation du parc ».

Vent debout : en réalité, ces voies d’accès, dont beaucoup seront pérennes (1 600 m2), représenteront de véritables emprises au sol sur des terres louées. Quant aux « chemins », de 6 à 7 m de large, ils n’auront rien de bucolique pour laisser passer des milliers de toupies béton ou transporteurs de tronçons et de pales d’éoliennes.

Il faut ajouter à ces emprises la plateforme qui restera pendant toute la période d’exploitation (10 000 m2) et les 5 000 m2 pour le poste source. Au total, 16 800 m2 resteront bétonnés.

 

TROMPERIE n°04 - ÉOLISE et la consommation domestique

ÉOLISE (p7) « La production des 5 éoliennes correspondra à la consommation domestique de 24 622 ménages ».

Vent debout : consommation calculée hors chauffage et eau chaude ! Or, ces deux postes représentent 73% (62 % et 11%) de la consommation domestique.

 

TROMPERIE n°05 - ÉOLISE et le réchauffement climatique.

ÉOLISE (p7) « Si l’on considère que 1kWh éolien permet de remplacer 1 kWh d’origine thermique, …alors la production du parc éolien permettra d’éviter l’émission de 69 367 tonnes de CO2 par an ».

Vent debout : c’est faux en France. Car l’énergie éolienne ne remplace pas une production d’électricité carbonée (7% de la production électrique totale en 2018 et en forte baisse depuis). L’éolien complète la production nucléaire, hydraulique et solaire. On peut questionner le nucléaire, mais ce n’est plus le même débat. D’autant qu’en France AUCUN scénario n’envisage la disparition totale du nucléaire. Par contre, la France est exportatrice d’électricité pour vendre notre surproduction, en partie éolienne.

 

TROMPERIE n°06 - ÉOLISE et les schémas publics.

ÉOLISE (p8) « Le projet Nord N11 s’inscrit dans une logique de développement de l’éolien cohérente et globale à l’échelle de l’Agglomération de la Rochelle, de la communauté de communes Aunis Sud et de la communauté de communes Aunis Atlantique ».

Vent debout : les avis émis par les communautés de l’Aunis sur les projets ÉOLISE sont plus que mitigés, voire de refus, sur le secteur d’Angliers et Longèves ! De nombreuses communes sont désormais opposées aux projets.

Or, ne faut-il pas nous interroger sur la pertinence de schémas régionaux et locaux adoptés il y a plusieurs années, déployant une logique encore plus ancienne ? De nombreux élus reviennent sur leur soutien à l’éolien au vu de l’expérience (retombées économiques faibles, bruit, pollution visuelle, dévalorisation des communes…).  On peut avoir eu raison à un moment. On peut s’être trompé, et les erreurs d’hier sont parfois excusables. Mais les fautes d’aujourd’hui seraient impardonnables au vu de l’expérience acquise.

Surtout que les schémas n’imaginaient ni des éoliennes de 200 m de hauteur, ni la saturation de nos paysages et encore moins l’exaspération des habitants.

 

TROMPERIE n°07 - ÉOLISE et la politique.

ÉOLISE (p9) « La sélection des zones propices au développement éolien est donc une question éminemment technique et non une décision politique ».

Vent debout : en clair, ÉOLISE est technicien, donc ÉOLISE décide de ce qui est bon pour la population Alors que ce sont des choix éminemment politiques.

ÉOLISE « a présenté en avril 2018 aux élus des communes et des deux EPCI une implantation sur les secteurs définis comme « à privilégier » du territoire communautaire de la CDA ».

Vent debout : c’est vrai, mais rien depuis ? Nous regrettons le silence sur ce sujet pendant la campagne électorale des municipales. Cela aurait dû être l’occasion d’amorcer réflexion et débat entre candidats et habitants. D’autant que le sujet a été abordé à plusieurs conseils municipaux de Vérines en 2018.

C’est ce manque de transparence qui nourrit la défiance envers les institutions.

 

TROMPERIE n°08 - ÉOLISE et la méthode « Far Est ».

ÉOLISE (p11) « le choix a été fait de présenter quatre projets éoliens en parallèle plutôt qu’un seul pour les raisons suivantes… pour rester sur des projets « à taille humaine », permettant la construction de 3 à 9 éoliennes selon le secteur, plutôt qu’un projet d’une vingtaine d’éoliennes, pour adapter chaque éolienne par ses dimensions et sa taille aux enjeux de la zone en particulier aéronautique et paysager… ».

Vent debout : en réalité, les 4 projets (ÉOLISE 1, 2, 3 et 4) sont distingués pour éviter le rejet global d’un projet de plus de 20 éoliennes. De plus, cela limite le risque du tout ou rien. D’ailleurs, la stratégie employée consiste à commencer par ÉOLISE 1 qui semble, au vu des critères, le moins difficile à faire accepter. Voire celui qui a déjà reçu quelques soutiens tacites ou explicites d’élus locaux.

ÉOLISE affirme adapter ses projets « en scindant pour s’adapter aux spécificités de chaque zone…adapter chaque éolienne par ses dimensions et par sa taille ». Or, quel que soit le nombre d’éoliennes, chacune doit et peut être adaptée au terrain.

La VRAIE raison est bien dans la dilution du risque et la stratégie du grignotage des campagnes. Un premier « parc » avant de coloniser ailleurs. Les méthodes du Far West appliquées au Far Est de La Rochelle.

 

TROMPERIE n°09 - ÉOLISE et la « com » projet.

ÉOLISE (p16), après plusieurs pages de variantes possibles dont une à 8 éoliennes, conclut que la variante 3 l’emporte. Elle « offre une plus grande distance vis-à-vis des habitations que les variantes 1 et 2. » et « Avec un nombre d’éoliennes réduit (SIC !), une implantation en ligne et des inter-distances généreuses (RE-SIC !) entre les machines, les chevauchements visuels sont rares (SIC). Au vu de l’implantation en alignement simple, la hauteur apparente des machines est relativement homogène (SIC) ». Des mots évasifs pour une belle langue de bois.

Vent debout : au vu des inconvénients des deux autres variantes, on est soulagé d’apprendre que la 3 est « homogène » (à 200 m de hauteur) !

Nous ne sommes donc pas surpris de la conclusion ÉOLISE : « Cette dernière [variante 3] est en effet, du point de vue humain, écologique et paysager, le meilleur compromis ».

Les responsables de ventes peu scrupuleux connaissent la technique : présenter deux objets repoussoirs pour faire accepter le troisième sans trop discuter.

 

TROMPERIE n°10 - ÉOLISE et le photomontagetrucage.

Légende : perception depuis la frange sud-est de Longèves

 

ÉOLISE, P17 et suivantes, nous présente plusieurs pages de photomontages en panoramique, où même avec une loupe on a du mal à voir une éolienne.

Vent debout : les mêmes photomontages sont utilisés dans d’autres projets sur lesquels les associations amies nous ont alertés. Nous avons donc sollicité l’avis d’un photographe professionnel.

Le photographe.

La perception de l’œil humain est d’environ 200°, mais la vision réelle est beaucoup plus réduite : un maximum de 40° pour lire et reconnaître des symboles ; 60° pour discriminer les couleurs. C’est le balayage de l’œil qui permet d’élargir la vision.

La tromperie : le ressenti visuel que l’on aura d’une éolienne sera beaucoup plus fort que les panoramiques présentés, même si vous êtes positionné au même endroit.

En présentant uniquement des panoramiques, on peut donc parler de tromperie volontaire du lecteur. S’y ajoutent les légendes en rouge et vert qui brouillent la lecture.

L’honnêteté aurait été de montrer un panoramique pour situer le paysage ET des photos montrant la réalité de la perception. En précisant les coordonnées GPS du point de vue.

De plus, le ressenti visuel serait accentué par le mouvement des pales et les lumières clignotantes qui créent un effet stroboscopique dérangeant, renforcé sous le soleil.

Il aurait donc fallu, pour coller à la perception réelle, réaliser des prises de vues avec une angle se situant entre 40 et 55°, soit un objectif de focale 50mm en 24x36. Très loin donc des seuls panoramiques présentés.

 

TROMPERIE n°11 - ÉOLISE et les élus.

ÉOLISE (p20 et 21), nous présente un bilan de rencontres avec des élus et les services de l’État depuis 2016.

Vent debout : l’opacité de tout ce processus interroge, à minima. Sur la période récente, ÉOLISE a poursuivi la présentation de ses projets, sans contradicteur, sans autre expertise que la sienne.

Pourquoi les éoliennes n’étaient présentes dans aucun des programmes des élections municipales alors que le sujet a été abordé plusieurs fois dans les conseils municipaux lors du mandat 2014-2020 ?

Pourquoi l’Agglomération n’évoque l’éolien qu’au détour d’une interpellation et jamais dans ses publications sur la transition énergétique ?

Pourquoi ÉOLISE peut se vanter d’avoir l’écoute d’élus alors que souvent il confond volontairement écoute et soutien ?

Nous devons trouver des réponses à ces interrogations dans les prochaines semaines.

 

TROMPERIE n°12 - ÉOLISE et la concertation à 0,4%.

ÉOLISE (p21 et 22), a adressé « un questionnaire à 9 500 foyers en novembre 2019 » sur les communes concernées par les quatre projets ÉOLISE 1,2,3 et 4) mais refuse de le communiquer et le site dédié est inaccessible. ÉOLISE déclare 121 réponses qui correspondent à une « enquête en ligne à grande échelle » !

De plus, « 5% des répondants habitent une des communes concernées par une implantation, 20% une commune proche et 5% une commune éloignée ». Où habitent les 70% restants ? ÉOLISE n’hésite pas à affirmer que « cela témoigne de la pertinence de la diffusion de ce sondage ».

Vent debout : nous avons fait un rapide calcul. Si on retient les (5%+20%+5%) de répondants proches et même éloignés, cela donne 30% de 121 répondants, soit 36 personnes. Sur 9 500 foyers, nous avons une enquête qui concerne 0.4% des foyers sondés. Espérons que les sondages de sols pour les fondations des éoliennes sont plus sérieux…

Il faut aussi rappeler l’intitulé de l’enquête : « Contribuez au développement de ces projets en participant à l’enquête en ligne ». Dit autrement, répondez si vous êtes pour.

Il est aussi rappelé qu’ÉOLISE est une « société française ». Alors, « 83% des répondants estiment important de travailler avec des entreprises locales ». Le contraire eût été étonnant.

Voir l’article en ligne

 

TROMPERIE n°13 - ÉOLISE et l’humain sans hommes.

Vent debout : (p23), au chapitre « 3.2 Milieu humain », PAS UN MOT sur les…humains ! On y apprend que « le tourisme est très peu développé sur le site du projet ». Ce qui n’est pas avéré (gîtes, chambres d’hôtes, vois vertes…). Or, cela ne risque pas de s’améliorer avec des éoliennes. ÉOLISE parle de terres agricoles, de servitudes techniques, de vestiges archéologiques, …

Mais PAS UN MOT sur les habitants, ce qu’ils vivent, ce qu’ils attendent, comment ils se déplacent, la vie des villages, leur développement…

 

TROMPERIE n°14 - ÉOLISE et le bruit des autres.

ÉOLISE (p26 et 27), nous présente sur deux pages « les mesures de bruits résiduels actuels en différents points ».

 Vent debout : ce qui est utile, c’est de connaître le bruit ajouté par les éoliennes à ceux existants (4 voies, routes départementales,).

 

TROMPERIE n°15 - ÉOLISE et les paysages.

ÉOLISE (p28 et suivantes), utilise la notion de « sensibilité » dans cette partie du document. L’étude réalisée par une agence spécialisée souligne que « des précautions doivent être prises » et « la sensibilité pour l’habitat rapproché demeure relativement élevée », « Le projet devra respecter des rapports d’échelle avec des risques d’effet d’écrasement ».

Vent debout : il y a donc bien une « sensibilité relativement élevée ». Mais pas un mot pour reconnaître les nuisances. Pas un mot non plus pour dire ce que compte faire ÉOLISE une fois les 5 éoliennes érigées.

Au final, l’agence « préconise la réalisation de photomontages pour juger de l’impact réel ». Il serait temps ! Quand ? Par qui ?

 

TROMPERIE n°16 - ÉOLISE et les propriétaires.

ÉOLISE (p39), « Les différents propriétaires fonciers et exploitants ont été consultés ».

Vent debout : NON, ÉOLISE a fait signer à certains une « convention d’engagement » sur 41 ans (+ 15ans) pour disposer de leurs terres, y compris dans l’attente des autorisations et recours sur les projets. Avec des dédits s’élevant à 100 000 € et applicables même aux héritiers !

Certains propriétaires et exploitants, qui ont refusé, ont été harcelés pour tenter de les faire changer d’avis.

Une question : pourquoi ÉOLISE loue-t-elle 5 000 m2 autour 250 000€ (10 000 € par an) pendant 25 ans, voire plus, un terrain qui vaut à l’achat entre 500 et 800 € ?

Une question pour les communes, qui découle de la précédente : que se passera-t-il dans 25, 41 ou même 56 ans ?

Regardons les friches industrielles polluées laissées en héritage aux collectivités par des sociétés parties à l’autre bout du monde (comme au Luxembourg).

 

TROMPERIE n°17 - ÉOLISE et le globalement positif.

 ÉOLISE (p40), « Le parc éolien aura plusieurs aspects positifs [très vague] sur l’environnement de vie de la population proche du projet », avec « La fourniture de 78 826 MWh d’électricité par an ».

Vent debout : FAUX sur les bénéficiaires. La production est injectée dans le réseau, pas directement vers nos maisons ! Quant à « la restauration et l’hébergement », c’est un leurre pour Vérines, très éphémère sur La Rochelle.

ÉOLISE « Participation à l’économie locale par la création d’emplois liés à l’exploitation et à la maintenance ainsi que par les revenus fiscaux et la location des terrains ».

Vent debout : les retours d’expériences des autres parcs montrent que l’apport à l’économie locale est quasi nul sur les alentours proches, notamment pour les emplois techniques concentrés ailleurs. En clair, les éoliennes à Vérines, les (quelques) emplois à Poitiers ou ailleurs.

Revenus fiscaux faibles de l’ordre de 10 /12 000 € par an et par éolienne pour la commune. Quand le promoteur parle de 10 000€ par MWh, c’est pour l’ensemble des collectivités (Région, Département, CDA, commune).

VRAI pour la manne financière aux quelques propriétaires qui loueront leurs terres.

 

TROMPERIE n°18 - ÉOLISE et les perles de la langue de bois.

ÉOLISE (p40 et suivantes), « Bien que le projet renforce la présence du motif éolien au sein de ces paysages, le parc en projet n’altère pas la lecture des structures paysagères ». A Vent debout, nous sommes des gens simples : les paysages, ça se contemple ! Quant au « motif » éolien, c’est une découverte.

La perle préférée de Vent debout : « La hauteur apparente des éoliennes est relativement faible depuis les aires éloignées ». D’ailleurs, une photo prise depuis une tour du vieux port de La Rochelle par temps brumeux en atteste !

ÉOLISE « Les photomontages réalisés démontrent que l’impact paysager du Parc éolien Nord N11 sur l’habitat varie de nul à modéré en fonction de la position précise de l’observateur [dos tourné, on ne les voit pas !] et des masques visuels (végétation et bâti) présents au sein des secteurs habités. De plus, au vu du contexte éolien existant ou à venir, les impacts sont mesurés ».

Vent debout : le sens de la mesure nous laisse pantois ! Dans un jardin de 20 mètres de long, le mur doit être à 8m de hauteur pour masquer une éolienne distante de 600/700m.

 

TROMPERIE n°19 - ÉOLISE et le bruit.

ÉOLISE (p45), s’appuie sur la règlementation. Le bruit ajouté par les éoliennes ne doit pas dépasser 5dB(A) le jour et 3dB(A) la nuit.

Vent debout : précision que n’apporte pas ÉOLISE : + 3dB(A) revient à doubler le bruit existant.

ÉOLISE « Les résultats de l'analyse acoustique prévisionnelle démontrent que les seuils réglementaires admissibles seront respectés pour l'ensemble des lieux d'habitations environnants ».

Vent debout : un minimum légal ! Cela n’empêche pas de nombreux riverains de se plaindre du bruit des éoliennes installées.

Nous reviendrons plus en détail sur ce point.

Voir les témoignages d’habitants sur note site

 

TROMPERIE n°20 - ÉOLISE et l’immobilier.

ÉOLISE (p45), « Contrairement aux idées préconçues qui associeraient l'implantation d'un parc éolien à la dégradation du cadre de vie et à une baisse des valeurs immobilières dans le périmètre environnant, les résultats de plusieurs études scientifiques européennes et américaines [il n’y a pas plus proche ?!] relativisent les effets négatifs des parcs éoliens quant à la baisse des prix de l'immobilier.

Vent debout : quelles études « scientifiques », sur quels territoires ? De quand datent-elles ? Avec la même rigueur scientifique que l’enquête menée sur 0,4% de la population ? Il est effectivement difficile de mesurer l’impact précis qui se répartit entre une baisse effective ou la stagnation de la hausse dans une région rochelaise qui a acquis un fort potentiel.

ÉOLISE « Dans la plupart des cas étudiés, il n'y a aucun effet sur le marché et le reste du temps, les effets négatifs s'équilibrent avec les effets positifs, puisque l’installation d’éoliennes est un revenu pour les collectivités, qui peuvent mettre en valeur et proposer de meilleurs services sur leur territoire ».

Vent debout : « il n’y a aucun effet, et le reste du temps… ». Formule incroyable !  De plus, on pourrait aussi imaginer que l’Agglo aide, comme c’est déjà le cas, les petites communes à offrir des services et des pistes cyclables sans le payer au prix de l’érection d’éoliennes. A noter que lors du Conseil communautaire du 28 janvier, Jean-François Fountaine a lancé « Si les communes acceptent des éoliennes, elles pourront bénéficier d’aides ». Il s’est ensuite repris en disant que c’était une boutade…Avec ce genre de sortie, ÉOLISE a beau jeu de proposer d’aménager quelques pistes cyclables.

 

TROMPERIE n°21 - ÉOLISE et les mesures préventives.

ÉOLISE « Lors de la conception du projet, un certain nombre d’impacts négatifs ont été évités grâce à des mesures préventives prises par le maître d'ouvrage du projet au vu des résultats des experts environnementaux et de la concertation locale » et de citer « Délimitation d'une zone d'exclusion minimale de 500 m autour des habitations ».

Vent debout : ce n’est que le respect de l’obligation légale. La demande de l’Agglo, d’un minimum de 650m, n’est même pas prise en compte.

Quelle concertation locale ? Nous n’avons rien vu. Il fallait bien une dernière tromperie.