Communiqué | Lionel Quillet à Vent debout : "Le piège se referme sur la ruralité".



Communiqué n°03 Vent debout  (7 février 2021)

Lionel Quillet, vice-président du Département de Charente-Maritime, également président de l'observatoire de l'éolien du Département a reçu Vent debout - terres rochelaises le jeudi 4 février 2021.
Cette première rencontre a montré notre convergence de vues sur les projets éoliens de notre territoire.
L'association était représentée par sa présidente, Anne Marie Deracourt accompagnée du porte-parole de Vent debout et d'un adhérent représentant les agriculteurs de l'association.

Le vice-président, qui connait bien les projets sur l'agglomération rochelaise, constate qu'autour des villes "le piège se referme sur la ruralité. Cela va poser un problème dans l'avenir, car la ruralité est sacrifiée. De plus, là où on voit des emplois et des ressources, en réalité, il n'en est rien".
Malheureusement, "ceux qui ont vendu des terrains et les communes concernées subiront un appauvrissement dans les 30 ans à venir".
L'observatoire réunira au printemps les élus, associations et acteurs concernés par l'éolien sur le département.

Une particularité sur L'Agglo de La Rochelle.

Alors que de nombreuses communes et Département échangent et se concertent, l'Agglo semble faire cavalier seul dans ses échanges avec le Préfet. C'est également notre constat, notamment suite au Conseil communautaire du 28 janvier.

Saturation et environnement pour des recours inévitables

Pour le vice-président, deux leviers sont à privilégier pour s'opposer juridiquement aux projets éoliens : la saturation paysagère (en particulier sur le nord Aquitaine) et la dégradation environnementale.
Le Département ira au contentieux sur les projets si les communes s'y opposent.

Pour Vent debout 

  • Le promoteur EOLISE trompe élus et habitants dans beaucoup de domaines (montage financier offshore, enquêtes bidon, montages photos trompeurs,...)
  • Les pressions sur les agriculteurs et la signature d'engagements scandaleux sur la durée et les conditions.
  • Les communes impactées seraient considérées, avec des signes visibles à des kilomètres alentour, comme un réceptacle des activités industrielles indésirables repoussées loin de la belle ville de La Rochelle. Le baron Haussmann revisité développement durable : les bus électriques à l’ouest, les machines industrielles et les populations délaissées à l’est. Tout cela au nom du territoire zéro carbone.
  • Une CDA qui s’achète une bonne conscience en reversant une part de l’IFER et des maires de l’est qui avouent en off leur impuissance numérique et politique au sein de la CDA.
  • De plus en plus de communes se prononcent contre les projets éoliens sur la CDA, voire lui demande de revoir sa copie sur le sujet.

Vent debout a rappelé ses principales demandes

  • Un moratoire sur tous les projets en cours au sein de la CDA.
  • Un débat public avec la CDA de La Rochelle sur les plans éoliens (PADD de 2014, 40 à 48 éoliennes prévues) et la charte éolienne de la CDA (adoptée en 2018) largement inadaptés désormais.
  • Des réunions publiques de concertation avec les habitants sans attendre la courte période officielle d’enquête publique (4 à 6 semaines) en fin de processus.
  • La possibilité d’expression pluraliste sur les supports de communication des collectivités concernées (communes, agglomération, département) d’autant que les mesures sanitaires n’empêchent pas le projet d’avancer malgré les difficultés à se réunir.
  • La consultation des habitants par un VOTE avant l'enquête publique.